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L’AFAD-Plateau joue l’ASC Kara du Togo, ce samedi 19 août 2023, à Lomé, sous le coup de 16h GMT, dans le cadre du match-aller du tour préliminaire de la Coupe de la Confédération. Le Président du Conseil d'Administration (PCA) du club, SEM L'Ambassadeur, Jacques Bernard Daniel Anouma, entend faire de cette troisième sortie sur la scène africaine, une belle épopée.

Quel regard jetez-vous sur le parcours de l’AFAD-Plateau au cours de la saison écoulée ?

Pour la saison 2022-2023, je pense que le parcours de l’AFAD-Plateau est globalement satisfaisant dans la mesure où notre objectif c’était d’abord le maintien, mais en visant les places du haut. C’est ce que nous avons fait. Nous avons terminé cinquième.

Je pense que c’est un très bon résultat pour un club qui est aussi jeune. Il ne faut pas oublier que l’AFAD est à sa douzième année en Ligue 1 et nous jouons toujours les premiers rôles. Donc, dans l'ensemble on peut dire que cette saison est satisfaisante, étant donné que nous avons joué une finale de coupe nationale qui nous a propulsés directement en compétition africaine.

Quelles sont vos ambitions dans cette compétition que vous entamez ce samedi face à l’ASC Kara du Togo ?

Ça ne faisait pas partie de notre objectif. A la limite, nous y sommes par procuration. Car, c’est l’Asec Mimosas qui méritait de jouer cette coupe. Mais, étant championne, l’AFAD se retrouve à jouer cette coupe africaine pour laquelle, il faut être honnête, nous n’étions pas préparés. Il a fallu remplir rapidement toutes les conditions imposées par la CAF et la FIF pour pouvoir y prendre part.

Par expérience, tous les clubs qui n’étaient pas préparés ont eu de très mauvais parcours après, pour la saison régulière. Donc, il va falloir qu’on fasse très attention.  Parce qu’avec le même effectif, il va falloir courir après trois chevaux : coupe africaine,  championnat national et coupe nationale.

L’équipe est jeune, j’espère que l’entraîneur pourra pallier cet inconvénient-là. Mais, nous partons, tout de même, confiants. Nous allons représenter la Côte d’Ivoire avec les moyens dont nous disposons et nous espérons pouvoir, au moins pour une fois, atteindre le tour final. L’AFAD a joué par deux fois, le tour éliminatoire de la C1. Nous avons donc une certaine expérience de la compétition, mais ce n’est pas suffisant.

Le caractère inattendu de cette participation vous rendrait-il pessimiste ?

Pas du tout !!! Le fait de n’avoir pas été préparé à participer à cette coupe ne me rend pas pessimiste. J’ai demandé à l’entraîneur de mettre tous les moyens en œuvre pour qu’on puisse aller le plus loin possible. Ce plus loin possible, c’est de passer les deux premiers tours des phases éliminatoires.

Sans minimiser notre adversaire, je pense que nous avons bénéficié d’un tirage au sort un peu clément. Maintenant, c’est à nous de faire preuve de réalisme sur le terrain.

De quels moyens disposez-vous, sur les plans humains, matériels, et financiers, pour réussir ce challenge ?

Nous avons un potentiel humain qui est énorme. C’est avec la même équipe que nous avons joué le championnat dernier. Et il y a eu quelques renforts.

Aujourd’hui, tous les clubs ont du mal à céder leurs meilleurs joueurs à d’autres. Nous avons donc engagés de jeunes joueurs.

Pour les moyens financiers, nous avons fait appel à beaucoup d’amis, d’opérateurs économiques et même à l’Etat afin de nous accompagner. L’Etat fait beaucoup en prenant en charge le transport et l’hébergement à l’étranger, mais tout le reste repose sur le club.

Nous avons donc fait appel à quelques sponsors. Nous avons, par ailleurs, demandé à l’Etat d’accompagner aussi l’Asec Mimosas engagée comme nous en compétition africaine. J’espère que nous aurons gain de cause.

Les sponsors auprès desquels nous avons fait des appels d’aide sont au nombre de quatre : la Lonaci, le Port autonome d’Abidjan, Corlay, Orange Côte d'Ivoire et le Groupe Nsia Participation.

Interview réalisée par Elvis Kodjo