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Auteur d’un doublé salvateur à l’occasion de la manche retour du premier tour des préliminaires de la Coupe de la Confédération-CAF face à l’Association Sportive des Chauffeurs de Kara (ASCK) du Togo, le samedi 26 août 2023, au stade Charles Konan Banny, à Yamoussoukro (2-1), l’ailier droit de charme de l'Afad-Plateau, Amanikouadiokan Michel, a été l’homme providentiel attendu par tous. Il revient sur les moments saillants de cette opposition.

Il y a eu, finalement, plus de peur que de mal au terme de cette opposition contre l'ASC Kara. Puisque, malgré le fait que, vous vous êtes fait peur, vous avez fini par décrocher la qualification pour le deuxième tour de la Coupe de la Confédération-CAF. Partages-tu ce même sentiment ?

J’aimerais, d’entrée de jeu, saluer chaleureusement tous ceux qui nous témoignent de leur sympathie et qui nous supportent. Que ce soit dans les moments de joie ou d’extrême déception. Comme vous le voyez, c’est un sentiment immense de joie qui m’anime. Nous sommes vraiment allés la chercher cette qualification-là. Tout simplement. Parce que, nous avons eu droit à un match très difficile. Nous avons poussé en première mi-temps. Mais, nos efforts n’ont pas abouti. Et nous avons encaissé un but. Heureusement que ce coup de poignard n’a pas eu raison de notre détermination. Puisque, nous avons tout de suite relevé la tête en passant à l’attaque. Et l'égalisation est arrivée au bon moment. Après cette égalisation, nous passons la vitesse supérieure en marquant très tôt en début de seconde période. Une avance de 2-1 que nous avons réussi à maintenir pour finalement nous qualifier.

Une qualification pour laquelle tu as joué un rôle de premier rang en réalisant le doublé qui donne la victoire. Comment te sens-tu après une telle performance qui te met dans la peau du héros ?

Personnellement, je me sens heureux. Parce que, c’est une sorte de libération. En tout cas, je me sens libéré.  Vous savez que j’ai connu une longue période de disette au cours de laquelle je n’arrivais pas à marquer. J’avais certes des occasions, mais je n’y arrivais pas. Mais voilà que dans un match de première importance, je trouve enfin le chemin des filets par deux fois. Je suis vraiment heureux de l’avoir réalisé. Mais, il faut le dire net : cette qualification, c’est collectivement que nous l'avons cherchée.

Pourtant, on t'a vu un peu en difficulté avant le but égalisateur. Selon toi, comment est arrivé cet éclair?

J’ai simplement flairé le coup sur le but égalisateur, en sentant que Kouamé Bi Noël allait placer la balle au point de pénalty. J’ai donc décidé tout de suite d’attaquer dans cette zone. Et comme je l’ai pressenti, j'ai coupé de la tête, un bon ballon qui traversait la surface de réparation dans les aires. Le rebond aidant, le ballon finit dans les buts adverses.

Et puis, tu réussis à signer le doublé très tôt en début de deuxième période, permettant à ton équipe de devancer son adversaire (2-1)…

Nous nous sommes motivés dans les vestiaires. Parce que, nous savions que si nous encaissions en seconde période, nous étions foutus. Nous étions donc d’accord qu’il fallait tout de suite prendre le devant en marquant pour avoir le match en mains. C’est bien ce que nous avons réalisé.

Malgré tout, vous obtenez finalement une qualification qui a de la saveur pour le football ivoirien…

Nous sommes en compétition africaine où le talent seul ne suffit pas. Au-delà du talent, il faut avoir du caractère. Et c’est ce que notre coach a véritablement réussi à nous inculquer. Nous nous sommes tous impliqués et nous avons fait preuve de solidarité. Ainsi, nous sommes désormais avertis que, quelles que soient les difficultés en face, nous pouvons renverser la situation en notre faveur. Pourvu que nous soyons solidaires véritablement. C’est donc cette force de caractère qui nous a permis de revenir au score avant de prendre l’ascendance sur nos adversaires.

Vous renversez surtout la vapeur face à des adversaires de qualité…

Tout à fait. Ils nous ont posé pas mal de problèmes au match aller comme au match retour. Mais, pour ce match retour, je pense que nous avons été légèrement meilleurs qu’eux dans la possession de balle. Tout simplement, parce qu’ils se sont déplacés avec un plan de jeu qui était d’essayer de faire le dos rond pour pouvoir nous contrer. Ce qui a parfaitement marché sur les 45 premières minutes. Mais, nous avons également réussi à trouver la faille, et je crois que c’est là que tout s’est joué.

Au niveau physique, vos adversaires sont apparus plus frais que vous. Cette compétition africaine n'est-elle pas venue trop tôt pour vous ?

Non, pas du tout. Certes, nous sommes un groupe de jeunes qui découvre cette compétition. Mais, concernant le rythme, je pense personnellement que nous avons mis un bon rythme. Vous avez vu que nous avons largement dominé la première mi-temps, même si le souci premier de nos adversaires, a été de jouer en bloc pour essayer de défendre. Et vous savez que quand c’est ainsi, c’est difficile de trouver des espaces. Après, quand nous avons réussi à marquer un but, nous n’avons pas eu de mal à pousser en vue de marquer le second but. Je pense qu’au niveau du rythme, il n’y a aucun problème. Je crois plutôt que nous avons du répondant.

On dit qu’à chaque jour suffit sa peine. C’est une première étape de franchie. Comment entrevois-tu la suite de la compétition contre l'Académie SOAR de la Guinée ?

Il faut, avant tout, songer à récupérer et à soigner nos petits pépins physiques, afin d’être prêts pour le prochain tour. Mais aussi préparer la finale de la Super Coupe prévue pour le 24 septembre 2023. Donc, il n’est pas question de lever le pied sur l’étrier. Nous allons continuer dans la même optique, en bossant comme d’habitude.

Comment vois-tu sincèrement les chances de cette équipe de l’Afad-Plateau au stade du deuxième tour de cette coupe de la Confédération ?

Ne vous inquiétez pas. Nous ferons tout pour nous donner les moyens physiques, techniques et tactiques afin de continuer à faire bonne figure dans cette compétition.  Jouer la phase de poule est notre objectif.

Interview réalisée par Patrice BEKET