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Nouvelle recrue de l'Afad-Plateau à la mi- saison 2023-2024, le gardien de but, Sanguisso Nabile (31 ans), a joué son tout premier match, dans ses habits de titulaire, face à Agir FC de Guibéroua, le jeudi 2 mai 2024, au stade du Lycée Scientifique de Yamoussoukro. C'était à l'occasion du match comptant pour les 8èmes de finale de la Coupe nationale 2024. Une rencontre remportée aux tirs au but (4-3, temps règlementaire : 0-0) par les Académiciens, grâce à la baraka de leur dernier rempart. Dans cette interview, l'ancien sociétaire du Sewé Sports de San Pedro, l'Asi d'Abengourou, l'AS Tanda, le Sporting Club de Gagnoa, l'AS Denguélé d'Odienné, II Plateaux FC, Yopougon FC, CO Bouaflé, ES Bingerville, Ivoire Académie et OSA FC d'Abobo, revient sur sa toute première prestation.   

Comment savoure-t-on la victoire à l'occasion de son premier match de la saison (pendant lequel on est titulaire en plus) avec son nouveau club ?

On la savoure, évidemment, avec joie et fierté. En tout cas, je suis heureux de constater que c'est sous ma garde que mon nouveau club s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe nationale 2024. Ça rentre dans l'histoire. Je tiens à remercier mon coach Fredy qui m'a proposé au coach principal Firmin pour que je sois titulaire pour ce match contre Agir de Guibéroua. Je n'oublie pas non plus tous mes coéquipiers qui m'ont apporté leur soutien sans faille, avant, pendant et après ce match. C'est une grande première pour moi. Je remercie donc Dieu qui m'a permis de faire le sans faute.

Fais-nous revivre un peu, ton état d'âme au moment où la nouvelle de ta titularisation t'a été annoncée…

J'ai accueilli cette bonne nouvelle avec joie et sérénité. Je me suis dit que je devais tout faire pour mériter cette confiance de nos encadreurs. Depuis que je suis arrivé dans cette équipe de l'Afad, j'attendais mon heure. Donc, pour moi, c'était une opportunité à saisir. Pour répondre à votre préoccupation, je pense que j'étais très heureux de pouvoir jouer, enfin.

Est-ce que tu ne te sentais pas un peu découragé de ne pouvoir jouer jusque-là ?

Non, pas du tout ! Je n'ai jamais pensé à une quelconque frustration ni à un découragement. Je savais qu'un jour, les coaches allaient me donner ma chance. Et puis, dans tous les cas, tous les gardiens ne peuvent pas jouer en même temps.  L'essentiel, c'est de savoir saisir sa chance quand on te fait confiance.

Cela dit, ce premier match était donc un peu comme un défi pour toi…

Oui. On peut le dite ainsi. Puisque, c'était une occasion pour pouvoir me mettre en  ans)exergue. Ça faisait un bail que je n'avais plus joué. Cette titularisation m'a donc fait chaud au cœur. Je me suis dit, dans mon fort intérieur, que c'était une belle occasion de démontrer aussi mon savoir-faire. J'espère l'avoir réussi.

Depuis les tribunes du stade du Lycée Scientifique de Yamoussoukro, le public t'a entendu donner de la voix par rapport au replacement de tes coéquipiers de la défense. Etait-ce une manière de te déstresser ?

Me déstresser ? C'est trop dire !  Mais, une chose est sûre, c'est que, donner de la voix, est très important pour un gardien de but. En un mot, le dernier rempart doit beaucoup communiquer avec sa défense.  C'est à partir de là que le courant ne peut que passer entre eux et lui. Mieux, quand le gardien communique avec sa défense, ça lui permet de faire moins d'erreur et d'être dans son match.

Donc, finalement, tu te sens heureux, parce le courant est passé entre tes défenseurs et toi …

Plus qu'heureux même. En un mot, je suis satisfait de notre prestation. Mes défenseurs ne m'ont pas considéré comme un nouveau gardien ou un novice. Pour ce faire, la mayonnaise a pris entre eux et moi.

Dans tous les cas, tu n'as jamais été inquiété dans cette rencontre dans la mesure où l'adversaire (Agir de Guibéroua) n'a porté aucune action dangereuse dans ta défense pendant les 90 mn…

C'est vrai que j'ai été tranquille dans ce match. Mais, malgré cette situation, je suis resté concentré jusqu'au bout. Parce que, dans ce genre de match, tout devient compliqué au moment où on ne s'y attend pas. Une petite défaillance…Et voilà les dégâts. Dieu merci, tout s'est bien déroulé. Jusqu'au terme des tirs au but.

Du Sewé Sports de San Pedro, tu as atterri à l'Afad-Plateau pendant le Mercato de la saison en cours... Avec comme deux concurrents de luxe, à savoir Tra Bi Christ Olivares et Okahi Guy Franck. N'as-tu pas peur de cette concurrence ?

Non ! Pas du tout. Pourquoi avoir peur ? Dans le football, la concurrence est une bonne chose. Dans tous les cas, ces deux gardiens sont mes amis. Nous nous entendons très bien. Puisque, nous nous connaissons depuis longtemps. Ce que vous devez savoir, c'est que ça fait longtemps que je suis dans la compétition au niveau du football national.

N'est-ce pas que tu as aussi envie de participer à la bataille pour le maintien de l'équipe en Ligue 1 ?

Bien sûr que oui. Mais, ce n'est pas moi qui décide. Et puis, dans tous les cas, comme je l'ai dit plus haut, tous les gardiens de but ne peuvent pas jouer en même temps. Cela dit, à travers vous, je tiens à remercier, vivement, tous mes coéquipiers et particulièrement les deux autres gardiens de but, pour m'avoir accueilli à bras ouverts à mon arrivée à l'Afad.  Sans oublier tous nos encadreurs. J'aime vraiment le bel état d'esprit qui règne dans notre groupe.

Interview réalisé à Yamoussoukro par

Jean-Claude Djakus