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Unique buteur dans la victoire qui a maintenu, l'Afad-Plateau en Ligue 1 LONACI, face au Sporting Club de Gagnoa (1-0), le dimanche 5 mai 2024, au Parc des Sports de Treichville, à l'occasion de la 25ème journée, le jeune attaquant baroudeur des Académiciens, Coulibaly Alassane (21 ans, 1, 85 m), a certainement pris date avec le futur. Transfuge de Bouaké FC, il a atterri au Plateau (siège de l'Afad-Plateau) pendant le Mercato dernier. Et il compte jouer un rôle de premier plan dans le bastion offensif de cette équipe. Interview.

Qu’as-tu ressenti concrètement au moment du "standing-ovation" que tous tes coéquipiers et les membres du staff technique t’ont réservé à ton entrée dans les vestiaires après cette victoire contre le Sporting Club de Gagnoa ?

Naturellement que cet accueil a suscité en moi une légitime fierté. J'ai eu la Chair de poule. J'ai, vraiment, ressenti un grand plaisir. Cela dit, ça fait vraiment plaisir de marquer. Et de marquer ce genre de but. Surtout quand, comme c’est mon cas, un joueur n’a pas eu de temps de jeu depuis un certain temps. Je considère donc ce but comme une grâce. Je remercie tous mes coéquipiers et nos encadreurs pour ce soutien qui m'est allé droit au cœur. Je suis surtout ravi parce que c’est ensemble que nous sommes allés chercher cette importante victoire.

Que ressent-on quand on a porté l’habit du sauveur, comme ça été ton cas à l’issue de cette victoire face au Sporting Club de Gagnoa (1-0) ?

Bien sûr que cela fait énormément plaisir. On est animé d’un légitime sentiment de joie. C’est pourquoi, personnellement, je n’entends pas dormir sur mes lauriers. Mais, continuer sur ma lancée.

C'est vrai que, depuis ton arrivée à l'Afad-Plateau, le coach Koffi Firmin t’a donné quelques minutes de temps de jeu. Mais, pour être clair, est-ce que tu t’attendais à un tel exploit en faisant ton entrée en jeu face au Sporting Club de Gagnoa ?

Vous n’allez certainement pas me croire. Mais, je voulais raconter une anecdote. Lorsque nous nous échauffions avant le match, j’ai formellement dit à un de mes coéquipiers que nous allons empocher les primes de victoire de ce match-là.  Je lui ai, carrément, laisser entendre que si le coach me jette dans le bain, je ferai tout pour que nous remportions cette rencontre.

Donc, c’est, certainement, l’envie de vouloir empocher la prime de victoire du match qui t’a fait perdre toute lucidité sur la première action nette de but, lorsque tu es entré en jeu…

Non. Pas du tout ! C'est tout simplement, un manque de concentration. Et ça arrive à tout footballeur.  Mais, après cette occasion ratée, je me suis dit que ce n’était pas fini.  Et que j’en aurais une autre. Pour ce faire, je devais continuer à persévérer, à tout donner afin d’arracher les trois points dont on avait besoin pour que notre équipe se maintienne en Ligue 1.

Décris un peu ce but que tu marques dans les arrêts de jeu de la fin du match…

J'ai senti que toute l’équipe était derrière moi sur cette action. Lorsque mon coéquipier de l'attaque, Amani Michel, me transmet, idéalement, le ballon, j’ai juste le temps de me débarrasser du dernier défenseur du Sporting et ça finit dans les filets…

Le Vice-président de l'Afad-Plateau, en charge de la section football, Laurent Boli, a qualifié ton but de "but de conviction". Que s’est-il passé dans ta tête quand tu as reçu la balle dans la position où tu étais ?

Avant de répondre à votre question, je tiens, tout d'abord, à remercier le Président Boli pour ces mots gentils. Cela dit, je n’ai pas eu de question à me poser quand j'ai reçu le ballon. En me retournant, je me suis retrouvé en face du défenseur adverse. Et quand j'ai réussi à l’éliminer, je me suis dit qu’il fallait, à tout prix, concrétiser l'action. Dans la foulée, je me suis donc appliqué. Et, Dieu merci, la balle a fini sa course au fond des filets. Je suis, tout simplement, ravi d'avoir donné une victoire décisive à mon nouveau club. Mieux, je suis fier de lui avoir permis de se maintenir en Ligue 1. C'est la grâce divine.  

Pourtant, un face-à-face avec un gardien n’est, parfois, pas, facile. Même si dans ton cas, le poteau semblait être grandement ouvert…

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai fait preuve de lucidité dans ce duel de la dernière chance.  Et avec un peu plus de chance, j’ai gagné ce duel. Je rends grâce à Dieu, tout simplement.

A quel Coulibaly Alassane devrons-nous s'attendre, désormais, après ce but décisif qui ouvre ton compteur-but ?

Pour être clair avec vous, c’est la délivrance totale chez moi. Il me revient, maintenant, à continuer sur cette lancée. Dans tous les cas, mes coéquipiers et moi, sommes tous prêts à donner le meilleur de nous-mêmes pour terminer en beauté cette saison.

Quand on a vu la puissance que tu as dégagée ainsi que la justesse dont tu as fait preuve sur ce but, penses-tu que ton statut au sein de l’équipe pourrait changer ?

Bon ! Tout dépend de notre coach. Sinon, en venant à l'Afad-Plateau, j'avais en tête de donner le meilleur de moi-même, si j'ai eu la chance de bénéficier de temps de jeu. Mais, pour gagner la confiance de nos encadreurs, il me revient de continuer à bosser dur. Je ne dois jamais baisser les bras.

Penses-tu qu’avec cette réalisation, tu as enfin trouvé le déclic pour terminer en beauté cette saison, comme tu le dis ?

Je pense qu'il ne faut surtout pas s’emballer. C’est petit-à-petit que les choses vont se mettre en place d’elles-mêmes. Dans l’immédiat, nous devons nous reconcentrer pour battre cette équipe de la Soa à Yamoussoukro, ce mercredi 8 mai 2024, à l'occasion de la 26ème journée.

Maintenant que le maintien est assuré en championnat, il reste la Coupe nationale. Tu n'ignores que l'Afad-Plateau a déjà joué la finale de cette compétition, la saison dernière. Penses-tu qu’un tel exploit est encore possible, cette saison ?

Pour nous, la Coupe nationale est un autre challenge. En plus du championnat, nous comptons y jouer crânement nos chances. Nous ambitionnons surtout de battre cette équipe du FC San Pedro qui a pris le meilleur sur l’Afad-Plateau, en aller-retour en championnat. Je suis convaincu que nous allons tout donner pour aller en demi-finales, puis en finale, et pourquoi pas, remporter enfin ce trophée.

Interview réalisée par Patrice BEKET