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A l’instar de trois autres de ses coéquipiers de la génération dorée de l’AFAD (2010-2016), le latéral droit Alex Angbandji est de retour dans le club qui l’a formé. Malgré la défaite (0-1) subie face au Lys de Sassandra, le samedi 19 mars 2022, à l'occasion de la 14ème journée de la Ligue ivoirienne, Alex se dit confiant pour la suite.

Votre premier match après votre retour à l'AFAD-Plateau se termine par une défaite (0-1) face au Lys Sassandra. Peut-on parler d’un retour raté ?

Non, personnellement, je ne prends pas cela comme un retour raté. Tout simplement parce qu’en tant qu’anciens, nous avons été rappelés pour essayer de remettre l’AFAD au sommet du football ivoirien. Voilà en effet près de douze ans que le club est en élite et il n’a jamais connu une telle situation. Au risque de me répéter, nous sommes venus aider le club à retrouver la place qui est la sienne. Malheureusement, il y a des hauts et des bas en football. La défaite de ce samedi 19 mars 2022 face au Lys Sassandra fait donc partie des réalités dans ce sport. C’est à nous de travailler pour faire en sorte que les prochains matches soient couronnés de succès.

Mais, il est évident que vous auriez souhaité que votre retour soit plutôt joyeux… 

C’est vrai que ce n’est pas évident de rejoindre un club classé à la dernière place. Mais, comme je l’ai dit, j’ai répondu à un appel, qui est aussi un devoir. Celui d’aider le club à se sauver.

Tout en sachant, évidemment, que c’est un véritable défi pour vous personnellement, dans la situation actuelle de l'équipe…

Affirmatif. Tout simplement parce que l’AFAD est le club qui m’a formé, qui m’a vu grandir et m’a permis d’évoluer sur le plan sportif. C’est donc un devoir de fils que de venir prêter main forte aux autres, afin que cette équipe retrouve le haut du tableau. Cela est un défi personnel. C’est aussi le cas pour des anciens comme Coulibaly Topio, Badié Gboagnon, Touré Souleymane. Notre objectif, c’est d’aider le club à retrouver son rayonnement d’antan.

Alors que l'AFAD-Plateau dominait les débats face à LYS, comment expliquez-vous ce but que vous encaissez à la 82ème , synonyme d'une autre défaite?

C’est la réalité au football. S’il n’y a pas d’erreur, point de but. Le but est donc arrivé sur une erreur. L’essentiel sera désormais de corriger les éventuelles fautes, afin qu’elles ne se reproduisent plus lors des prochains matches.

Est-ce que les dirigeants de l'AFAD-Plateau ont assigné des objectifs à vous les anciens qui êtes revenus à la maison ?

Nous sommes de la maison. C’est nous qui avons fait monter cette équipe. Nous sommes un peu le reflet de sa vision, qui est de faire confiance aux jeunes joueurs. Vision qui, en son temps, nous avait largement profité. Sans nous avoir fixés des objectifs précis, les dirigeants attendent que nous prenions nos responsabilités. En encadrant les plus jeunes. En les aidant à donner le meilleur d’eux-mêmes, comme nous l’avons fait auparavant.

Sauf que, contrairement à votre époque, avec ces jeunes dont vous faites allusion, l'AFAD-Plateau est menacée par la relégation. Pensez-vous qu’avec eux, vous aurez la force nécessaire pour faire retourner la situation ?

Laissez-nous le temps de le prouver. Pleurnicher après que ces jeunes ont été déjà jetés dans le bain, ne servira à rien. Je crois simplement que, s’ils ont été recrutés, c’est parce qu’ils ont le potentiel pour jouer. On ne vient pas en Ligue 1 de Côte d’Ivoire pour apprendre à jouer. Déjà, je peux dire que le soutien mutuel est de mise. Avec notre arrivée, nous allons essayer de colmater les brèches. Il reste 13 matches à jouer pour nous. Il y a donc encore de la place à prendre pour le maintien.

Voilà que personnellement, vous retrouvez déjà l’Asec Mimosas, ce jeudi 24 mars 2022, à l'occasion du match en retard de la 9ème  journée de la Ligue 1. Comment appréhendez-vous ces retrouvailles ?

Je serai content de participer à ce match, sans être revanchard. Je ne suis pas revanchard. Parce que je suis parti de l’Asec Mimosas de mon plein gré. Après avoir honoré de bout en bout mon contrat de 3 ans. J’avais envie d’aller voir ailleurs, me frotter à autre chose. Je suppose que les dirigeants, encadreurs et joueurs de l'Asec seront aussi contents de me revoir, de voir surtout que je suis revenu dans le championnat. J’espère avant tout que le match se passera bien pour nous et qu’au finish, l’AFAD l’emportera. Parce que, nous avons vraiment besoin de victoire.

Que peut-on retenir de votre aventure à l'extérieur du pays ?

Tout le mal que je peux souhaiter à un joueur de la Ligue 1 ivoirienne, c’est d’aller tâter le terrain à l'extérieur. Parce qu’il y a vraiment une grande différence. Déjà que les conditions et les moyens pour travailler ne sont pas les mêmes. Parce que, le haut niveau, c’est différent. Mais, ça fait également plaisir de revenir au pays. Nous avons tous vu comment le grand frère Aristide Bancé a eu le courage de revenir avant de repartir à nouveau.

Les autres anciens et vous, êtes désormais vus comme des sauveurs de l’AFAD-Plateau. N’est-ce pas là une pression supplémentaire ?

Il y a forcément une pression supplémentaire. Parce qu’en tant qu’anciens, supporters et dirigeants de l'AFAD placent de très grosses attentes en nous. En tout cas, ils entendent plus de nous que des plus jeunes. Cela dit, c’est notre métier. C’est un défi qu’ils nous lancent. C’est à nous de le relever. Avec courage.

Quelles sont les ambitions personnelles d’Alex avec l’AFAD cette saison ?

Je n’ai qu’une seule ambition à l’heure actuelle. C’est de tout mettre en œuvre pour maintenir l’AFAD en Ligue 1. Pour le reste, on verra après.

Interview réalisée par Patrice BEKET