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AHMAD SE TOURNE VERS LE TAS

   

Après le coup de massue, la riposte. Suspendu cinq ans par la FIFA, le président de la Confédération africaine de football (CAF) s’en remet au Tribunal arbitral du sport (TAS). Ahmad Ahmad soupçonne la FIFA d’avoir œuvré pour sa chute.

A la guerre comme à la guerre. La FIFA dégaine, Ahmad tire. Deux jours après sa suspension pour détournement de fonds et favoritisme, le président déchu de la CAF lance la contre-offensive. Et, pour contester la mesure qu’Ahmad juge «incompréhensible et choquante», son équipe décide de saisir le Tribunal arbitral du Sport (TAS). Car pour elle, «cette décision n’a pas été rendue de façon juste et impartiale». Elle relève, dans un communiqué, «de nombreux procédés surprenants».

Conflit d’intérêt

Dans le document, le staff du Malgache évoque d’abord «un conflit d’intérêt» dans l’audit de la CAF commandité par la FIFA. En effet, la FIFA a confié le travail au cabinet d’audit PwC, «alors que ce cabinet œuvrait jusque-là pour la CAF, créant ainsi un conflit d’intérêt et un problème de manque d’impartialité évident», déplore le président déchu. Ahmad et ses ouailles soupçonnent également «une possible implication de la FIFA dans le travail de la Commission d’éthique».

Autre reproche : le refus au dirigeant malgache «du droit de présenter une partie de ses témoins lors d’une audience menée au pas de charge». Une audition qui, d’après son équipe, «ne s’est (donc) pas tenue selon les standards attendus et habituels». Le patron déchu du foot africain s’étonne, par ailleurs, de «l’empressement» de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA «de rendre dans l’urgence une décision exécutoire sans communiquer les motifs de sa sentence, en dépit de sa gravité».

Un appel à effet suspensif

Au vu de ces «irrégularités», Ahmad et ses hommes soupçonnent une volonté de la FIFA d’empêcher sa réélection à la tête de la CAF. Des arguments que le condamné va, cependant, devoir justifier devant le TAS. L’équipe du dirigeant africain annonce par ailleurs que son appel «sera assorti d’un d’effet suspensif afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad». L’objectif de la manœuvre: permettre à ce dernier «de mener campagne en vue de sa réélection à la présidence de la CAF».

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