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"POURQUOI J'AI SIGNE MON RETOUR A L'AFAD"

   

Après plus de sept ans passés dans le championnat du royaume chérifien (Maroc), Coulibaly Sanga Topio est de retour au pays. Et c'est avec humilité que l'ancien sociétaire du Club Athletic Youssoufia Berrechid (non loin de Casablanca) a décidé de revêtir le maillot de son ancien club ivoirien, l'Académie de Football Amadou Diallo (AFAD) pour la saison 2021. Dans cet entretien exclusif, le milieu-relayeur (et gaucher nominal à la technique pimpante) dévoile les raisons de son retour au bercail.  

Pouvez-vous expliquer les raisons de votre retour dans le championnat ivoirien ? Et pourquoi avoir choisi l'Afad ?

J'ai fini mon contrat avec mon ancien club marocain qui se nomme Berrechid. Étant donné que les propositions ne venaient pas, avec surtout cette affaire de Covid-19, j'ai décidé de faire un retour au bercail, pour essayer de rebondir. Pour le choix de l'Afad, c'est simple. C'est par amour pour ce club qui m'a tout donné. C'est surtout mon club de cœur. J'y ai passé de très bons moments. Avec les dirigeants, je n'ai eu aucun problème tout le temps de ma carrière ici.

Essayez de nous faire revivre un peu votre moment euphorique avec vos amis Académiciens de l'Afad…

C'était sublime. J'ai vécu, par exemple, une année exceptionnelle en 2013 quand j'ai été désigné meilleur joueur du championnat ivoirien. Ça a été une année inoubliable pour moi. J'étais entouré d'un bon encadrement technique, des coéquipiers géniaux et d'une bonne direction administrative. Autant d'atouts qui m'ont permis de m'exprimer et d'être récompensé. Je reviens et je constate que les mêmes valeurs du club sont restées intactes. Malgré la pandémie à Coronavirus, la direction du club fait des efforts pour mettre à la disposition des joueurs tout ce qu'il faut pour s'épanouir. C'est un exemple à saluer des deux mains.  

Avez-vous posé des conditions avant de signer votre nouveau contrat à l'Afad ?

Je n'ai posé aucune condition. Et je n'ai jamais eu ça en tête d'ailleurs. Parce que l'Afad, c'est une partie de moi-même. Pareil pour les dirigeants. Ils m'ont juste dit : c'est ta maison, viens et profite. Toutefois, ils m'ont demandé de tout faire pour être en complicité avec les autres joueurs afin d'essayer de remporter au moins un trophée cette année. Je pense qu'avec la bonne ambiance qui règne déjà, nous pouvons espérer. La préparation se déroule dans de bonnes conditions.  On fera le compte à la fin de la saison.  

Justement, comment avez-vous trouvé l'ambiance de manière générale ?

Vraiment une très bonne ambiance. C'est la même que quand j'étais là avant. Il n'y a pas de différence entre les joueurs. La cohésion est réelle. L'Afad a toujours été comme ça. Souvent, quand tu es à la maison, tu as envie d'aller vite à l'entraînement à cause de cette fraternité chaleureuse. Que Dieu nous épargne des blessures. Car, si tout le monde est présent, ce sera facile d'aller chercher quelque chose d'intéressant.

Quels sont vos ambitions personnelles ?

Ma première ambition personnelle, c'est d'aider mon club à retrouver le haut du tableau. Ça fait des années que cela n'a pas été possible. Ce serait impeccable de décrocher une place africaine en fin de saison. Si on le réussit, ça fera vraiment du bien à l'image du club. L'autre grosse ambition, c'est de me relancer et de rebondir pourquoi pas. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Je voudrais d'ores et déjà remercier le Président Jacques Anouma que je considère comme mon père pour m'avoir accueilli à bras ouvert. Je n'oublie pas aussi tous ses collaborateurs avec à leur tête le président Laurent Boli qui gère le club au quotidien. Je remercie également le coach Alain Yonsian, tous les membres de l'encadrement technique et mes coéquipiers qui ont aussi facilité mon retour. Je suis vraiment moralement prêt.   

Le public est curieux de savoir si Coulibaly Topio est toujours égal à lui-même après avoir dépassé la trentaine ?

Ce sera justement au public de me juger à nouveau. Je ne saurai me prononcer là-dessus pour le moment. Je me prépare sereinement et tout le monde verra si je suis le même ou s'il y a quelque chose qui a changé. J'attendrai les critiques qui seront toujours les bienvenues. Personne n'est parfait dans ce monde des vivants. Une chose est sûre, je ferai de mon mieux pour faire plaisir au public et surtout aux supporters de notre cher club. Le reste est dans la main de Dieu.

Vous revenez au moment où le Président Jacques Anouma se présente aux élections pour la présidence de la CAF. Qu'en pensez-vous ?  

Je pense qu'il a bien fait de se présenter. Il a déjà fait beaucoup pour le foot ivoirien. On a tous vu ce qu'il a apporté en tant que Président de la Fédération Ivoirienne de Football. Aujourd'hui, s'il veut diriger la CAF, c'est une très bonne chose. Il le mérite. Je lui souhaite tout le bonheur. Il serait, en tout cas, bon qu'il soit le nouveau patron du football africain au soir du 12 mars 2021. Nos prières et nos encouragements l'accompagnent.

Entretien réalisé par Jean-Claude Djakus

 

 

 


 

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