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« NOUS JOUERONS A FOND LA SUPER-DIVISION »

   

Titulaire sur les deux dernières sorties infructueuses de l'Afad, le très précieux mais discret jeune milieu de terrain des Académiciens, Fofana Mohamed Bachir, continue à être suivi par les observateurs qui ne tarissent pas d’éloges en sa faveur. Ce qui l’aide plus ou moins à garder l’espoir de pouvoir être un jour incontournable. Dans cet entretien, il se réjouit de ses deux titularisations face au FC San Pedrio et à l'Asi d'Abengourou.  

Mohamed, voilà trois matches que l’Afad ne gagne plus. Quelle explication à cela ?

Je ne voudrais pas nous trouver une quelconque excuse. Mais, j’attribue l’actuelle situation qui est bien regrettable à un manque criant de baraka. Nous faisons ce que nous avons à faire, mais il nous manque cette chance qui accompagne toujours les grandes équipes. Ceci dit, la chance va toujours avec le travail et il nous faut à travailler et la chance devrait à nouveau être avec nous.

N’est-ce pas plutôt parce que vous levez quelque peu le pied, car déjà qualifiés pour la Super-Division ?

Pas du tout, il n’est pas question de lever le pied comme vous le prétendez. Nous continuons à jouer comme nous l’avons toujours fait. Malheureusement, au risque de me répéter, la baraka ne nous habite pas ces derniers temps.

Parler de chance comme vous le faites signifierait que les huit premières victoires ont été une affaire de baraka et non de vos qualités intrinsèques ?

Pour moi, les qualités intrinsèques et la chance vont de pair. Je vous rappelle qu’il y a eu des matches où nous étions moins bien sur le plan du jeu, mais que nous avons finalement remportés. C’est cela la chance. Que voulez-vous que je vous dise, à partir du moment où nous continuons à travailler, à dominer des fois, sans pouvoir concrétiser comme par le passé. C’est ce que personnellement j’appelle manque de baraka. Mais il ne faut pas faire la fine bouche, prendre un point face à l’Asi d’Abengourou est mieux qu’une défaite.

Personnellement, vous avez des motifs d’être fier. Puisque, titulaire sur les deux derniers matches…

Ces deux titularisations m’ont fait un bien fou. J’entends continuer sur ma lancée. Mon ambition, c’est de ne plus lâcher et de continuer comme titulaire pour les matches à suivre.

Aligné au poste inhabituel de latéral droit face au FC San Pédro, vous avez cependant tiré votre épingle du jeu. C'est votre avis ?

Bien sûr que j’ai été très fier d’avoir tenu à ce poste. Mais, pour l’anecdote, c’est un poste qui ne m’est pas totalement étranger. Puisque, j’ai évolué une saison durant à ce poste. Vous avez vu qu’après quelques hésitations, j’ai fini par retrouver mes marques pour tirer mon épingle du jeu comme vous le dites.

Après ce poste, vous avez commencé le match en titulaire, contre l'Asi, cette fois-ci au milieu de terrain, à côté d’un Monsieur comme Coulibaly Topio ?

Coulibaly Topio ? C’est la classe ! Avec lui, on atteint une autre dimension. En tout cas, vous ne savez pas ce que je ressens à jouer aux côtés d’un tel joueur. J’en tire un énorme plaisir.

Alors que beaucoup d’observateurs s’accordent sur votre talent, qu’est-ce qui empêche Fofana Mohamed d’exploser véritablement ?

C’est essentiellement dû au fait que je n’arrive pas à être régulier. C’est donc le manque de jeu. Si j’arrivais à me faire titulariser sur le long terme, vous verrez de quoi je suis capable. C’est difficile d‘exploser quand il faut se contenter de bouts de matches. Ceci dit, ce n’est la faute à personne. C’est à moi de travailler dur en vue de mériter la confiance du coach et être ainsi aligné régulièrement. C’est la seule condition pour exploser.

Là, le coach commence à vous faire confiance, pensez-vous être prêt à assumer un peu plus de responsabilités pour le reste de la saison ?

Fofana Mohamed peut faire mieux et je peux vous dire que je vais faire mieux pour la suite. En tout cas, si le coach continue à me faire confiance, je vous promets que je vais faire mieux.

Vous sembliez être un excellent passeur, mais jusqu’à présent, aucune passe décisive… 

C’est ce que j’ai affirmé un peu plus haut. C’est une affaire de minutes sur le terrain. Ma situation personnelle est celle de quelqu’un qui a peu joué. Or, c’est en passant beaucoup de temps sur le terrain qu’on a la possibilité de faire mieux. Ce n’est pas juste en jouant des bouts de matches. Je le répète, si j’ai la confiance du coach et que je suis aligné régulièrement, vous verrez de quoi je suis capable.

Selon vous, la suite du championnat sera faite de quoi ?

La suite ? Mais nous sommes déjà qualifiés pour la Super Division pour laquelle nous sommes prêts. Nous jouerons à fond cette compétition et je vous rassure que nous serons champions de Côte d’Ivoire. Il nous appartient de continuer à travailler et Dieu fera grâce.

Interview réalisée par Patrice BEKET

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