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Interview –Bilan de la saison 2014-2015

   

Même s’il ne devrait plus conduire les Académiciens pour la prochaine saison, Amani Yao Lambert César a accepté volontiers de dresser pour le site du club un bilan succinct de la saison qui vient de s’écouler. Il a évoqué ses satisfactions mais aussi ses déceptions lors de l’ultime match de la saison contre l’Africa Sports d’Abidjan.

Amani Yao César Lambert :’’Mon véritable regret se situe en Coupe Nationale où il y avait un coup à jouer.

Coach, le maintien a été obtenu comme prévu. Mais vous terminez cependant par une défaite face à l’Africa Sports d’Abidjan, à l’occasion de la dernière journée de la Ligue 1 2014-2015 (jouée le dimanche 16 août dernier) ?

Oui, mais au vu du match, j’estime qu’on méritait mieux. Mais c’est bien là le résumé de notre saison, ce match-là. Une bonne première mi-temps avec une nette domination mais avec peu d’efficacité. On part donc à la mi-temps sur un 0-0 et après on offre deux buts sur de grosses erreurs défensives. Le maintien est assuré certes, mais je pense que le groupe était trop immature, trop moyen pouvoir espérer mieux. Même si on pense qu’on pouvait grignoter quelques places. Mais il ne faut pas se cacher le fait que dans l’ensemble, nous méritons notre place en élite.

Beaucoup se demandent ce qui n’a vraiment pas marché cette saison à l’AFAD, une équipe qui a pourtant marqué toute la Côte d’Ivoire lors de la deuxième mi-temps du match retour perdu contre l’Asec Mimosas (2-1) ?

Nous avons connu une saignée qui nous a ainsi obligés à renouveler l’équipe à près de 80%. Beaucoup des éléments qui ont composé l’équipe cette saison ne connaissaient pas la Ligue 1 de Côte d’Ivoire, ils la découvraient. A part cinq ou six éléments. On n’a donc connu une saison difficile, ça été très dur. L’amalgame a donc mis du temps à prendre. Ce n’est que vers la fin du championnat qu’on a retrouvé le football chatoyant qu’on connaissait à l’AFAD. Malheureusement, la saison tirait déjà à son terme. Je n’en veux donc pas aux jeunes gens qui sont à leur première saison en élite…

Selon vous, pourquoi la mayonnaise a mis du temps à prendre ?

Ça mis du temps à prendre parce que l’expérience ne vient pas comme ça. Les jeunes gens découvrant la Ligue 1 de Côte d’Ivoire, il fallait du temps. J’estime donc qu’avec cet effectif, l’AFAD est à sa place…

N’est-ce  pas plutôt l’objectif à minima fixé, Amani Yao ayant déclaré très tôt qu’il jouait le maintien ?

L’année d’avant, j’avais bien dit aussi que nous jouions le titre. C’est bien parce que j’avais un effectif pour cela. N’eût été le fait que certains éléments aient disparu en pleine saison, nous aurions pu faire quelque chose si on restait concentré. Mais cette année, lorsque nous commencions le 04 octobre dernier, nous n’avions que seize athlètes. Quatorze joueurs de champ et deux gardiens. Il aura fallu aller chercher dix-huit autres joueurs qui répondaient aux critères financiers du club. Je n’avais donc pas à être fanfaron tout en sachant les difficultés.

Que pensez-vous justement des renforts que vous avez été cherchés ?

Je ne jugerai pas individuellement. Mais je pense que certains ont fait d’énormes progrès sur la durée. D’autres pas. Je leur ai déjà dit, ils le savent. Mais ce sont des jeunes pour la plupart. Tout ne viendra pas tout de suite. Mais Il y a en qui sont vraiment sur le bon chemin et j’espère qu’ils continueront. Je le répète, ils sont en train de découvrir la Ligue 1 de Côte d’Ivoire.

On se dit quand même qu’il y a des regrets à nourrir au vu de certains matchs qui auraient pu changer la donne aujourd’hui ?

Je pense que sur l’ensemble de la saison et vu certains matchs, nous méritions mieux au niveau de la finition. Mais mon véritable regret se situe en Coupe Nationale où nous nous faisons sortir par Issia-Wazi. A la fin de ce match, on aurait pu gagner 11 à 0 que personne n’aurait crié gare. Mais il y a eu des loupés incroyables et l’on s’est fait sortir aux tirs au but. En coupe, il y avait vraiment un coup à jouer et peut-être même une possibilité de ramener le trophée.

Et en championnat, si vous aviez par exemple ramené des points lors de vos sorties à l’intérieur ?

Nous avons été très défaillants à l’extérieur. Sur huit matchs, nous avons perdu sept pour un seul match nul. C’est vrai que la difficulté se trouvait au niveau des terrains, mais ce n’est pas une excuse. Nous n’avons pas du tout été performants à l’extérieur et nous avons lâché énormément de points. Nous n’avions pas un effectif pour cela.

La principale critique, c’est que votre équipe ne pouvait jouer que sur trois pelouses. Celles du stade Félix Houphouët-Boigny, du Champroux et du Parc ?

C’est le gros inconvénient de nos pelouses. Nous arrivons à développer du jeu sur ces trois pelouses mais aussi à Yamoussoukro et à San-Pédro. Mais à part celles-là, sur les autres, il faut aller au combat et malheureusement, nous n’avions pas ce genre de joueurs. C’est là, le défaut des joueurs qui sortent des centres. Que ce soient ceux venus de l’Asec Mimosas ou ceux que nous avions. Ils s’entrainent sur de bons terrains et quand il s’agit d’aller sur des terrains difficiles, ils n’y arrivent pas parce qu’ils n’en ont pas le profil.

Sur les deux derniers matchs, on vous a vu incorporer de tous jeunes éléments. Est-ce déjà le début de la relève ?

Oui, mais il y a longtemps qu’ils sont avec nous. Pour certains mêmes deux ans. Le milieu de terrain Sylla par exemple, je l’ai pris au quartier à Koumassi. C’est donc pour leur permettre de s’aguerrir et préparer l’avenir. Il n’y a pas de championnat de réserves pour leur permettre de s’aguerrir et comme il n’y avait plus rien à gagner, nous les lançons afin qu’ils goûtent au moins au parfum de l’élite.

C’est désormais les vacances avec cette dernière journée du championnat. Que sera la suite avec Amani Yao ?

Oh, mais depuis lundi (10 août dernier), j’ai signifié aux joueurs que je livrais ma dernière expérience avec le club. J’ai signé un bail de deux ans et je n’irai pas plus loin que ça. Fini donc mon aventure avec l’AFAD.

Peut-on avoir une idée de la prochaine destination ?

Oh, j’ai une ou deux touches ici ou ailleurs. Mais j’attends de finaliser les choses. Je veux donner une nouvelle orientation à ma carrière.

Interview réalisée par PB 

   

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