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Serges N’Guessan Yao : ‘’J’appartiens encore à l’AFAD’’

   

 

Titularisé lors du match Soudan-Côte d’Ivoire du 29 mars 2016 à Khartoum, ce après ses premières minutes de jeu avec les Eléphants quatre jours plutôt à Abidjan, en matchs comptant pour les éliminatoires de la Can 2017, le joueur-vedette de l’AFAD revient sur cette belle performance et évoque son avenir avec les Académiciens.

Peut-on savoir tes impressions après que tu ais connu tes premières minutes avec les Eléphants A et surtout ta première titularisation lors du match retour des éliminatoires de la Can 2017 contre le Soudan, le 29 mars 2016 à Khartoum ?

C’est vraiment une fierté pour moi et pour l’AFAD de débuter avec la sélection nationale A. D’abord lors du match aller à Abidjan, puis comme titulaire lors du match retour à Khartoum. J’étais personnellement très content de cela. C’est en réalité le rêve de tout jeune footballeur de pouvoir jouer dans l’équipe de ses grands frères. Vous comprenez ainsi que j’étais très fier de moi.

Qu’as-tu ressenti de particulier lors que Michel Dussuyer t’a demandé de t’apprêter à entrer en jeu face au Soudan à Abidjan, te permettant ainsi de connaître tes premières minutes de jeu avec les Eléphants A ?

Il m’a demandé de me mettre à l’aise, de faire comme si de rien n’était et que c’était un match normal après tout. Sa grande confiance en moi m’a surtout mis à l’aise et tout est arrivé comme vous avez pu le constater.

Et la réaction du public du stade Félix Houphouët-Boigny qui a été plus que chaleureux ?

Ça, j’étais vraiment ravi de savoir que ce public me soutient. Cela m’a encore amené à me rassurer davantage pour mes grands débuts avec les Eléphants.

Dans quel état d’esprit t’es-tu retrouvé après ce match aller contre le Soudan à Abidjan ?

Ma confiance s’est retrouvée renforcée. J’étais content de savoir que j’étais en de très bonnes mains. J’étais satisfait d’avoir débuté avec mes aînés et je l’étais un peu plus en sachant que j’allais débuter le match retour à Khartoum en titulaire.

Dussuyer a-t-il fait des observations particulières après tes premiers pas en sélection ?

Il ne m’a rien dit de particulier. Il m’a seulement dit de continuer comme je l’avais fait en entrant en jeu. Mais il m’a tout de suite prévenu qu’il en attendait davantage au match retour. J’étais donc un homme averti.

Tu savais donc depuis Abidjan que tu seras titulaire à Khartoum ?

Tout à fait.

Peux-tu revenir sur ce match retour à Khartoum qui aura tout de même été très difficile ?

Nous avons joué contre une très bonne équipe qui était tactiquement en place et qui était aussi prête physiquement. Il y avait aussi la chaleur qui a beaucoup joué sur nous. Heureusement que nous avons pu nous adapter à la situation pour sauver l’essentiel avec le nul obtenu (1-1).

Etre titularisé dans un match que tout le monde disait à hauts risques, Serges N’Guessan aura finalement connu des débuts tonitruants avec la sélection nationale A de Côte d’Ivoire ?

J’étais préparé à cela, puisqu’au match aller à Abidjan, on avait vu une grande équipe du Soudan. On savait donc que cela allait être plus chaud à Khartoum. Mais on n’était mentalement prêts. Personnellement, je m’étais préparé à tous les scénarii à Khartoum, où nous savions que les Soudanais allaient bénéficier de l’appui inestimable du douzième homme qu’est le public.

Pourtant, en pleine préparation de la réception du Soudan à Abidjan, tu étais malgré toi entraîné dans une affaire de transfert au club portugais de Victoria Guimarães qu’auraient bloqué les dirigeants de l’AFAD. Cela ne t’a-t-il pas déstabilisé ?

Pas le moindre du monde. J’avais plutôt la tête tranquille, étant donné que je suis encore à l’AFAD et que j’appartiens encore à l’AFAD. J’ai donc tiré un trait sur tout ce qui se racontait.

Quelle a été l’attitude des dirigeants de l’AFAD dans cette polémique ?

Les dirigeants de l’AFAD savaient que je n’ai approché aucun des médias engagés dans la polémique. J’ai eu certes à échanger avec mes dirigeants, mais pas de cette affaire de transfert.

Tu as aussi échangé avec le président Jacques Anouma ?

Oui, beaucoup !

Que t’a-t-il dit personnellement ?

Il s’est contenté de me dire qu’il était très fier de moi par rapport à mes débuts avec la sélection A et m’a demandé de continuer sur cette lancée.

Alors que Serges N’Guessan est mis en lumière, l’AFAD est actuellement au creux de la vague. Comment analyses-tu ce paradoxe ?

Il y a des moments difficiles dans la vie et cela n’épargne personne. C’est une situation qui est arrivée même au grand Chelsea. C’est à nous de ne point baisser les bras mais de tout mettre en œuvre pour revenir à notre meilleur niveau. Tout doucement, ça va revenir. A nous de ne pas baisser les bras.

Titulaire en équipe nationale, on attendra plus de toi désormais à l’AFAD. N’est-ce pas là un poids supplémentaire ?

Pas du tout. L’essentiel étant ici de continuer à travailler pour aller au-delà de ce que nous avons déjà prouvé. Car il n’est pas question de s’arrêter à ce que nous avons déjà fait, mais d’aller plus loin dans notre progression. Rien n’a changé au niveau de l’AFAD et il est question de continuer de progresser avec toute l’équipe.

Peux-tu rassurer les dirigeants et ceux qui aiment l’AFAD sur le fait que la situation actuelle va s’améliorer ?

Mais bien sûr que nous allons revenir. Je suis tranquille dans ma tête car je suis convaincu que nous reviendrons très forts.

Serges N’Guessan a-t-il encore un avenir à l’AFAD ?

(Rires) Serges N’Guessan appartient toujours à l’AFAD et il est encore là.

Sercom AFAD

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