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REACTIONS DE QUELQUES PRESIDENTS DE FEDE

   

Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021 a été effectué au Caire ce jeudi 18 juillet. Les 52 nations engagées savent ce qui les attend, y compris les 8 qui vont devoir passer par un tour préliminaire. Les présidents des fédérations burkinabè, camerounaise, mauritanienne et sénégalaise s’expriment auprès de RFI.

La CAN 2021 a déjà commencé. Alors que la finale de l’édition 2019 se tient ce vendredi 19 juillet, , le tirage au sort de l’édition suivante a eu lieu ce jeudi en Egypte. Mahmoud Al-Khathib, Samuel Eto’o, Khalilou Fadiga, Nwankwo Kanu et Rabah Madjer ont tiré au sort chacune des 52 équipes qui vont se lancer dans la course à la qualification.

Au Caire, les présidents des fédérations dont les sélections sont en lice ont suivi le tirage au sort avec attention. Quelques-uns se sont arrêtés pour donner leur avis et leurs observations au micro de RFI.

La Mauritanie a « une marge de progression énorme » et en redemande

La Mauritanie est dans le groupe E avec le Maroc, la République centrafricaine et le Burundi.

Ahmed Yahya, président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie : « Le Maroc est une puissance footballistique. Le Burundi et la République centrafricaine sont des nations de football. Le Buruni était à la CAN 2019, et on connaît l'équipe de Centrafrique. Ils sont pas mal ! Donc à nous de relever le défi, de travailler, de continuer sur notre progression et de nous préparer dès maintenant. On a vu les capacités de notre équipe à la CAN 2019 (la première de l’histoire des Mourabitounes, ndlr). On a encore une marge de progression énorme. »

« On doit continuer à travailler et essayer de surprendre encore une fois. Peut-être qu'on ne surprendra plus si on se qualifie. On sait que nous sommes capables de surprendre le Maroc et tous les autres. (à propos des Burundais) Je les ai suivis, ils se sont qualifiés contre de très bonnes équipes comme le Gabon. C'est une bonne équipe, on les a vus à la CAN. On va travailler. Si le Burundi est une bonne équipe, la Mauritanie aussi. Elle va progresser. »

Le Cameroun, déjà qualifié, veut « des adversaires coriaces » pour se préparer

Le Cameroun, qualifié en tant que pays organisateur mais quand même engagé dans les éliminatoires, est dans le groupe F avec le Cap Vert, le Mozambique et le Rwanda.

Seidou Mbombo Njoya, président de la Fédération camerounaise de football : « C'est un tirage au sort très équilibré. Il n'y a plus de petites équipes. Nous sommes aujourd'hui devant des groupes difficiles. Personne ne peut se sentir épargné. En ce qui concerne mon pays, je reste satisfait puisque nous organisons la compétition et je pense que c'est toujours bon d'avoir des adversaires coriaces pour préparer au mieux la compétition. »

« (à propos des changement à venir au sein de la Fecafoot) Nous finissons la CAN et nous allons nous lancer sur la prépartion du CHAN. Il va sans dire qu'il va falloir organiser ou réorganiser les équipes, et se préparer pour la compétition à venir. Nous allons nous y consacrer dans les prochaines semaines. »

Pour le Burkina Faso, il n’y aura « pas d’excuses »

Le Burkina Faso est dans le groupe B avec l’Ouganda, le Malawi et le vainqueur du match du tour préliminaire entre le Soudan du Sud et les Seychelles.

Sangaré Site, président de la Fédération burkinabè de football : « Depuis notre mésaventure des derniers éliminatoires de la CAN, nous avons appris à être très prudents et très méfiants, tant et si bien que pour nous, il n'y a pas de tirage facile. Nous allons prendre tous les matches extrêmement au sérieux. C'est d'ailleurs ce que nous allons dire au nouveau staff que nous allons mettre en place. Il n'y aura pas de petites équipes. Vous avez vu la dernière fois, lors du tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2019, j'ai vu pas mal de mes homologues dire 'oh, dans ce groupe, c'est manifestement le Burkina et la Mauritanie qui vont se qualifier', et on a vu ce qui est arrivé (Angola et Mauritanie qualifiés, Burkina Faso éliminé, ndlr). »

« Nous connaissons bien l'Ouganda. Ce n'est pas une surprise pour nous. C'est une équipe très costaud. Elle fait du bon travail sous la houlette de Moses Magogo, que je salue. Nous les avions déjà affrontés il n'y a pas longtemps, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde si je ne m'abuse (dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2017 en fait, ndlr). Nous avions eu une double confrontation extrêmement difficile et nous les avions battus à Ouagadougou (1-0), mais au retour là-bas, nous avions fait 0-0. C'est une équipe redoutable. Le Malawi est une équipe en progrès. Et il y aura le vainqueur de Seychelles-Soudan du Sud. Mon appréhension, c'est que ces trois adversaires sont très éloignés du Burkina, ce qui veut dire que sur le plan logistique, il faudra déjà résoudre cette équation. »

« Nous allons rentrer tranquillement au pays, nous réunir au niveau du comité exécutif et voir quelles dispositions nous devrons prendre, parce que, à nos yeux, il n'y aura vraiment pas d'excuse si nous ne sommes pas présents à la CAN 2021. Nous prenons cela très à coeur et nous allons nous donner les moyens de nous qualifier. »

« (à propos de la recherche d’un nouveau sélectionneur) C'est très avancé. Nous rentrons durant le week-end. Je pense qu'au plus tard, en milieu de semaine prochaine, nous allons communiquer sur le nouveau staff. Nous avons dit que nous allons essayer l'expertise locale, mais bien sûr, le staff ne sera pas totalement local. Le coach principal sera un local, mais nous allons certainement amener d'autres expertises pour l'aider dans sa tâche. »

Le Sénégal prêt à « jouer la qualification à fond »… pour défendre son titre !

Le Sénégal est dans le groupe I avec le Congo, la Guinée-Bissau et l’eSwatini.

Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football : « C'est un groupe très ouvert. Je pense que globalement, on peut considérer que les ténors sont un peu préservés. Mais en même temps, je pense qu'il y a des groupes assez difficiles : le groupe G, le groupe I... Ce sont des groupes très équilibrés car il y a des équipes émergentes avec l'Egypte (groupe G), mais aussi le groupe de l'Algérie dans lequel la Zambie et le Zimbabwe se tiennent de près. Mais pour le reste, la leçon à retenir des derniers éliminatoires, c'est que l'écart est très ténu maintenant entre ceux qu'on considère comme les grands et les plus petits. Chacun devra jouer sa qualification à fond et respecter les adversaires. »

« (sur la finale Sénégal-Algérie) Ça s'annonce beau. On cherchait une belle finale, et je pense que c'est une belle affiche. Une finale, c'est une fête. Effectivement, ça va être très dur. Ce sont deux équipes qui ont envie de gagner. L'Algérie a une étoile d'avance sur nous, et nous voulons égaliser. Ce sont aussi deux équipes qui, à mon avis, ont montré de très belles choses pendant cette CAN. Les deux entraîneurs se connaissent et sont très proches, les joueurs aussi et brillent un peu partout en Afrique et en Europe. Tous les ingrédients sont là pour avoir une belle finale. Pour conclure, je dirais que la finale sera belle... et que le Sénégal va gagner ! (rires) »

 

 

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