Au terme du match contre ISCA comptant pour la 15ème et dernière journée de la phase aller de la Ligue 1 LONACI (saison 2024-2025), le mardi 31 décembre 2024, au stade Robert Champroux, à l’issue duquel les Académiciens de l’Afad-Plateau ont enregistré leur troisième défaite d’affilée de cette première partie, le coach de l’Afad-Plateau, Koffi Firmin s’est ouvert à nous pour le bilan partiel.
Coach, quel bilan dressez-vous de cette première partie du championnat ?
Je dirais, d’emblée, que c’est un bilan acceptable. Même si les trois derniers matchs qui se sont tous soldés par des défaites, sont venus quelque peu entacher ce bilan. Nous avions pourtant bien débuté. Mais, ce sont des situations qui arrivent au football. Dieu merci, nous avons une idée plus ou moins claire de ce qui n’a pas marché. Nous savons désormais là où nous avons aussi flanché. Nous terminons difficilement, parce que nous avons été rattrapés par le Stade d’Abidjan qui a bien négocié ses matches en retard et qui totalise le même nombre de points que nous, c’est-à-dire 30 points. C’est une situation qu’il faut accepter et retourner très vite au laboratoire pour préparer la seconde manche du championnat. Ce bilan a été décortiqué à froid. Nous savons exactement ce qu’il y a à faire pour la seconde phase, qui est cruciale, car décisive. Puisque, c’est là où tout va se décider, pour celui qui veut se maintenir, être africain ou champion de Côte d’Ivoire. Quant à nous, nous retournons au laboratoire pour rectifier ce qui doit l’être, afin de revenir avec des arguments plus solides.
Le constat est que si votre équipe a remporté le titre honorifique de championne de la première partie de la Ligue 1 LONACI, saison 2024-2025, par contre, cette performance reste ternie par un finish au cours duquel elle a enregistré trois défaites d’affilée…
C’est ce que j’ai souligné plus haut. Ce sont des défaites qui ternissent beaucoup le parcours que nous avons eu jusqu’alors. On remarque surtout que ces trois défaites ont toutes été obtenues de la même manière. C’est-à-dire sur des erreurs défensives que nous aurions pu éviter. Car, il y a eu des buts sur lesquels il n’y avait pas forcément occasion de but. Mais, que nous transformons nous-mêmes en but pour nos adversaires. Voilà pourquoi je parle de décortiquer les choses à l’occasion de cette pause qui vient quelque peu à point nommé. Sinon, sur les trois derniers matches, il n’y a rien eu de reluisant. Au contraire, cela est venu entacher le beau travail que nous avons commencé. En tout cas, nous sommes obligés de tout mettre en œuvre afin de trouver la bonne formule pour la seconde phase qui commence le 1er février, sauf changement de dernière minute.
La remarque essentielle de cette fin de première partie, c’est que tout est parti d’une défaite totalement inattendue face à Sol FC d’Abobo (2-1) au retour d’une pluie diluvienne au stade Champroux. On se demande si quelque chose a été fait sur le plan psychologique après ce match, qui a forcément joué sur le moral de vos joueurs ?
Si, je dirais même qu’il y a eu une très bonne prise en charge psychologique. Et la réalité des deux matches sont là pour le confirmer. Car si vous revoyez les défaites contre Sol FC d’Abobo (2-1) et le Stade d’Abidjan (3-1), nous perdons, à chaque fois dans les derniers instants du match. On a bel bien mis le doigt sur le mal et nous savons désormais quel est ce mal. Contrairement à ces deux défaites, contre ISCA (2-1), la messe a été dite plutôt, en première mi-temps, lorsque nous avons été menés 2-0. En gros, nous avons essayé de corriger les lacunes observées sur les deux premières défaites. Mais, la dernière, nous l’enregistrons dès la première mi-temps. C’est dire qu’apparemment, nous savons ce qui ne va pas chez nos garçons.
Sur la question, beaucoup d’observateurs estiment que vos garçons sont fatigués…
C’est une partie de la réponse, qui n’excuse pas tout, cependant. Mais d’autres raisons peuvent également expliquer cette fin peu glorieuse de la première phase. Souffrez que je ne revienne pas sur ces raisons-là. Nous ne sommes plus à ce niveau. Nous sommes concentrés sur ce que nous devons préparer pour les 15 prochains matches de la deuxième phase.
Il y a, également, le fait que votre banc de touche n’est pas trop riche. Est-ce votre avis ?
Dois-je encore répondre à cette question ? Puisque vous touchez là, le fond du problème. Je suis heureux, en tant que coach, que cela ne vous ait pas échappé, en tant que communicateur du club.
Pour une équipe qui n’a pas un banc riche, l’absence du gardien titulaire Okahi Guy-Franck face à ISCA interroge forcément…
Son absence se justifie par une simple raison. Il traînait un petit bobo. Nous n’avons donc pas voulu prendre de risque.
Alors que vous avez affiché votre intention de jouer une place africaine, n’êtes-vous pas désormais songeur avec cette fin de première partie qui n’a pas été bonne ?
Selon vous, y-a-t-il le feu en la demeure ? Personnellement, je ne pense pas. Puisque ça joue au football, on a un projet de jeu clair. C’est tout simplement parce que nous avons manqué de réussite. Cette pause vient à point nommé pour nous permettre de remettre les choses à plat, en apportant de la fraicheur dans notre jeu. En tout cas, le Mercato est bienvenu pour nous permettre de nous remettre en cause.
Justement, qu’est-ce qui est prévu pour ce Mercato ?
Il y a forcément quelque chose de prévu. Même s’il faut se dire qu’on n’aura pas forcément ce que nous sommes en train de chercher. Puisque ce n’est pas au Mercato que les équipes libèrent les meilleurs de leurs effectifs. Ce sera donc difficile, mais nous entendons tout mettre en œuvre pour nous renforcer au mieux.
Malgré les renforts probables, croyez-vous que vous avez le groupe pour aller jusqu’à la fin ?
Je vous le redis, le projet de jeu est là avec la structure. Et je ne pense pas que cette structure va s’écrouler comme ça, tout d’un coup. Il est donc question pour nous de rechercher des éléments qui viendront solidifier un peu plus la structure. Donc, il n’y a pas à s’inquiéter.