Héroïque lors des 16èmes de finale de la 59ème édition de la Coupe nationale de Côte d’Ivoire, face au Stella Club d’Adjamé (2-0), l’imposant gardien de but de l’Afad-Plateau, Sanguisso Nabil, a été encore très en vue lors du match des 8èmes de finale face au Racing Club d’Abidjan. Malheureusement, les Académiciens ont été boutés hors compétition au terme de la séance des tirs au but, après avoir réussi une remontada pour établir la parité au score (2-2). Pour le deuxième gardien de but des Afadistes, il reste à se concentrer, maintenant, sur la Ligue 1 LONACI où ils sont leaders à cinq matches de la fin de cette compétition. Interview.
As-tu des regrets après cette défaite aux tirs au but de l’Afad-Plateau contre le Racing Club d’Abidjan en 8ème de finale de la coupe nationale ?
Je n’ai aucun regret. Tout simplement, parce que c’est un match de football. Et de surcroit, un match de coupe nationale qui est à élimination directe. C’est donc ce qui devait arriver qui est arrivé. Cela dit, nous méritons d’être félicités. Comme vous l’avez rappelé, nous avons réussi à recoller au score, après avoir été menés 0-2. Pas de regrets, surtout parce que, nous sommes éliminés à l’issue des tirs au but dont l’issue est souvent aléatoire. Ici, la chance a une part prépondérante. Comme je suis croyant, je dirais que c’est ce que Dieu a décidé qui est finalement arrivé. Nos adversaires ont été plus chanceux que nous. Il faut donc l’accepter.
Le premier tir au but que tu as arrêté aurait pu mettre en confiance tes coéquipiers préposés aux tirs. Malheureusement, ça n’a pas été le cas…
Effectivement, en arrêtant le premier tir au but, c’est ce à quoi j’ai aussi cru. Malheureusement, ça n’a pas suivi derrière. Nous n’avons pas été heureux après. C’est aussi cela les aléas des tirs au but. Pour moi, cette élimination doit être prise comme un simple incident de parcours. On espère que la prochaine fois, nous serons mieux lotis.
Menés (0-2) à la pause, quel discours le coach Koffi Firmin vous a-t-il tenu dans les vestiaires ?
Il nous a simplement dit de ne pas nous mettre trop de pression. De poser le ballon pour le faire courir. C’est exactement ce que nous avons fait en seconde période. Ce qui nous a permis de rétablir la parité au score (2-2).
Deux voies s’offraient à vous pour être Africains la saison prochaine. Maintenant que vous n’êtes plus en course en Coupe nationale, il ne vous reste plus que le championnat….
Il nous reste à tout donner en championnat. Notre objectif est de terminer parmi les trois premiers pour être Africains. Mais, si d’aventure Dieu nous le permet, nous ne cracherons pas sur le titre de champion de Côte d’Ivoire.
Justement, après votre belle opération à San Pedro face au Lys de Sassandra (0-1), vous êtes redevenus leaders de la Ligue 1. N’est-ce pas là une source de pression supplémentaire pour les cinq dernières journées ?
Nous n’avons aucune pression par rapport à cela. D’ailleurs, pourquoi serions-nous sous pression, alors que nous sommes leaders ? Non, nous entendons prendre match après match lors des cinq dernières journées. Ce sont cinq finales que nous allons disputer. Nous les aborderons comme nous avons abordé les matches précédents. Ce qui nous importe après cette élimination en coupe nationale, c’est de préparer comme il se doit ces cinq finales. Car, nous devons tout faire pour être plus forts, si nous voulons terminer en tête.
Le fait d’avoir été leaders pendant la phase aller du championnat, puis de perdre ensuite du terrain et reprendre cette place, n’est-il pas une inconstance qui peut mettre en confiance vos adversaires ?
C’est plutôt le contraire. Des observateurs avaient critiqué nos résultats en dents de scie. Le pire est derrière nous. Nous avons su nous surpasser. Nous avons certes connu des moments difficiles, mais grâce à Dieu, nous avons repris du poil de la bête au bon moment. Nous entendons aller jusqu’au bout. Nous espérons que Dieu nous facilitera la tâche pour la suite des débats.
C’est peut-être ce moral retrouvé qui peut expliquer votre révolte face au Racing Club d’Abidjan ?
C’est sûrement la vraie raison. Cela démontre clairement notre envie d’aller, désormais résolument de l’avant.
Le prochain adversaire en championnat n’est autre que le FC San Pedro, une équipe au style de jeu similaire au Racing Club d’Abidjan ?
Franchement, ce sera un match très compliqué. Tout simplement parce que le FC San Pedro est une équipe joueuse. C’est une équipe composée de jeunes joueurs qui prennent vraiment plaisir à jouer au football et à dérouler leur jeu. C’est donc une équipe qui n’est pas à négliger. Mais comme je l’ai dit plus haut, nous avons cinq finales à disputer. Du coup, aucun adversaire ne sera négligé. Nous allons les prendre comme nous avons pris l’Asec Mimosas ou le Stella Club d’Adjamé. Sans calcul.
Penses-tu que vous avez les atouts nécessaires pour aller jusqu’au bout ?
Bien sûr que oui. Nous les avons, d’ailleurs, amplement mis en évidence tout le long de cette saison. Sinon, nous ne serions pas à ce niveau actuellement.
SerCom Afad-Plateau