Transfuge du club kinois du Daring Club Motema Pembe, en République Démocratique du Congo (RDC), le milieu de terrain sortant, Koné Junior Abou, a, en réalité, renoué avec la tunique de l’Afad-Plateau qu’il avait, déjà portée plus jeune. Malgré les haut et les bas de l’équipe, enregistrés ces dernières journées, il croit dur comme fer que les objectifs de départ sont amplement atteignables. Par ailleurs, il donne les raisons de son retour au club. Interview.

Après la victoire de prestige contre l’Asec Mimosas (2-1), le dimanche 9 février 2025, au Complexe Sportif de Bingerville, lors de la 17ème journée de la Ligue 1 LONACI, un succès  que les observateurs présentaient comme le déclic qui devrait ramener l’Afad-Plateau au premier plan, voilà que vous trébuchez face à Mouna FC d’Akoupé (0-1).  Une formation qui paraissait être à votre portée…

Je ne dirais pas qu’avec cette défaite, nous avons sous-estimé l’équipe de Mouna FC. Je dirais plutôt que nous avons eu la bonne réaction, mais en retard. Sinon, après la victoire face à l’Asec, nous avions à cœur de poursuivre sur notre lancée. D’autre part, vous savez bien qu’en football, il n’y a pas de logique. Et puis, dans un tel championnat, il faudrait toujours s’attendre à de tels gros matches de chaque équipe. Je pense que nos adversaires de Mouna FC ont su saisir leur chance sur un pénalty qui reste largement discutable. Malgré tout, ils ont, quand même, montré une efficacité en défense. C’est ce qui leur a permis de tenir jusqu’au coup de sifflet final.

On pourra épiloguer à souhait sur l’arbitrage, mais il y a avant tout, cette kyrielle de ratés d’occasions nettes de buts qui incombe à votre attaque…

Cela s’explique par le simple fait que nous n’étions dans un de nos grands jours qui nous aurait permis de faire, tout de suite, la différence. Pour moi, c’est un match que nous aurions pu remporter sur un score large de trois ou quatre buts de différence. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. On ne va donc pas indexer qui que ce soit. Puisque, c’est tout le collectif qui a manqué d’efficacité dans ce match.

Ton entrée en jeu à une quinzaine de minutes de la fin du match, n’a pas apporté un plus à l’équipe. Comment expliques-tu cette situation ? Par ailleurs, depuis ton retour au club, on ne t’a pas encore senti sur l’aire de jeu…

Je pense que nous y avons cru tous, jusqu’à l’ultime seconde. Mais, nous avons constaté qu’après le pénalty marqué par nos adversaires, ces derniers ne jouaient, pratiquement, plus au football. Ils passaient le clair de leur temps à rester au sol dès le moindre contact. Je le répète, c’est nous qui avons péché devant. Puisque, jusqu’à l’ultime seconde, nous nous sommes créés des occasions nettes de buts. Par ailleurs, en ce qui me concerne ma prestation, je pense que, petite-à-petit, je pourrai me mettre dans le bain. Rien d’alarmant pour le moment. Ça va venir.

Une défaite inattendue qui pourrait, certainement, réveiller les inquiétudes et doucher quelque peu votre moral. Alors que vous effectuez un périlleux déplacement dans le Nord de la Côte d’Ivoire où vous affronter le CO Korhogo, ce mercredi 19 février 2025. Or, cette équipe du COK commence à revenir à la surface et est difficilement manœuvrable sur ses bases du stade régional…

Ce que vous devez savoir, nous nous attendons à des matches très difficiles jusqu’à la fin de la saison. Il y aura des équipes qui vont se montrer difficilement manœuvrables. Ça, c’est sûr. Mais, nous avons déjà démontré que nous sommes une belle équipe et que nous savons jouer au ballon. Une équipe capable de relever toute sorte de challenge. En tout cas, nous avons à l’esprit de remporter le match contre le COK.

Sauf que la première chute cette saison a été suivie de trois autres de rang…

Sachez que ce sont quatre défaites qui nous ont permis de saisir un plus les défis que nous avons à relever. Nous nous sommes parlé et nous nous sommes dit qu’il nous faut continuer de nous battre, sans relâche. Je pense que nous avons tous les atouts pour remettre les pendules à l’heure. Et vous verrez que ce sera le cas lors des prochains matches, notamment face au COK, ce mercredi.

Du Daring Club Motema Pembe, en RDC, à l’Afad-Plateau, peut-on savoir ce qui t’a amené à faire un tel choix ? Même si on peut parler d’un retour à la case départ…

Je suis venu apporter ma contribution. Et je tiens à le faire pour faire plaisir à nos dirigeants et sympathisants. Je n’ai pas hésité, un seul instant, quand j’ai été contacté par les dirigeants du club, parce que j’ai, toujours, eu de bons rapports avec eux depuis que j’ai quitté le club. L’Afad est un club très sérieux et très bien organisé.  C’est vrai que, pour le moment, je n’ai pas encore montré des choses extraordinaires sur le terrain. Mais, je suis certain que ça va venir. Dans tous les cas, j’ai trouvé une belle équipe bien en place. Une équipe qui avait surtout réalisé de très belles choses en début de saison. Le constat que j’ai fait, c’est que tous mes coéquipiers ne font aucune difficulté à me faire une place de choix. En retour, j’essaie d’encourager les plus jeunes comme je peux, en leur apportant mon expérience. Je crois que petit-à-petit, nous y arriverons.

Comment juges-tu cette génération par rapport à la vôtre des années 2010 ?

Je la trouve belle. Mais, la nôtre ne l’était pas moins. Puisque, beaucoup de ma génération ont pu sortir du pays pour aller monnayer leur talent ailleurs. Dans tous les cas, je constate qu’il y a beaucoup de qualité dans cette nouvelle génération. Même s’il leur faut se montrer patients et continuer à travailler.

Avec cette défaite contre Mouna FC, penses-tu que terminer sur le podium et être africains, est-il encore possible pour l’Afad-Plateau ?

Nous avons les atouts et les potentialités pour pouvoir jouer cette place africaine. Je peux même vous assurer que ce sera chose faite à l’issue des matches de la 30ème journée de cette Ligue 1 ivoirienne.

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